2013 – Hyperborea : Centre national d’art contemporain_Moscou Russie
Projet Hyperborea : Nouveau Centre d’art contemporain
Programme Centre d’art contemporain
Surface 46 000 m²
Lieu Moscou – Russie
Équipe Eric Cassar, Juan Jesus Alfaro Reta, Shenglin Yang et Nicolas Moulin architecte
Maitre d’ouvrage Compétition NCCA
Principes généraux Le nouveau Centre national d’art contemporain sera une cathédrale de lumière pour l’art du 21ème siècle, un instrument interactif et musical dans Moscou.
Le programme est divisé de façon simple : un espace public à accès libre et un espace à l’accès contrôlé (administration, exposition). Ils définissent deux environnements aux natures opposées : un paysage architectural à l’identité forte vs des environnements flexibles où l’architecture s’efface au profit de l’art.
Le paysage architectural
Le paysage architectural identifie le musée. Il caractérise l’entrée principale : un vaste espace de transition entre intérieur et extérieur, une nef du 21ème siècle, dont les sols obliques se propagent dans le volume et flottent dans l’air. De parts et d’autres, des poteaux métalliques filent vers le ciel à l’image des troncs d’une foret de bouleaux.
Agissant comme un espace tampon, cet environnement bioclimatique délimite une place intérieur pleine de lumière, protégée de la pluie et du vent, créant des découpes de ciels originales. Ce territoire adjacent comprend des zones de divertissements, de concerts, des amphithéâtres, des cafés … Il est pincé entre deux rangées de colonnes, avec, d’un côté, un immense vitrage, et, de l’autre, un miroir. L’ensemble produit une atmosphère particulière combinant reflets de lumière et jeux d’ombres.
Ce paysage architectural est vertical, immatériel, caractérisé par la lumière, le ciel, les sons et l’apesanteur. Il lie le visiteur à l’essence de l’art.
Les environnements d’exposition : pragmatiques et discrets
Après avoir parcouru cette nef, et, pour accéder aux environnements d’exposition, les visiteurs pénètrent dans le sol à travers une faille, les menant progressivement de la lumière à l’ombre. Les espaces d’exposition sont très pragmatiques, flexibles et faciles à transformer. En relation directe avec les zones de stockage et de livraison, ils s’adaptent aisément à la présentation de n’importe quel type d’œuvre d’art.
La principale galerie d’exposition est située sous la nef. A cet endroit, la lumière est artificielle et contrôlée. Les autres salles d’exposition, similaires à des grottes parallélépipédiques creusées dans un «rocher», sont disposés dans les étages. Ce “rocher” inclus également les espaces de services.
Les accès verticaux sont cachés derrière l’immense miroir sans teint de la nef devenant de moins en moins transparent au fur et à mesure que l’on monte. Les espaces administratifs sont en relation à la fois avec la nef, et avec les espaces d’exposition. Ils bénéficient de la lumière du jour. Ces environnements sont essentiellement pragmatiques, matériels, flexibles et silencieux. Les résidences pour les artistes sont situées au dessus de l’entrée, dans le volume le plus élevé offrant une vue dégagée sur Moscou.
Le musée dans la ville
Le musée est visible de loin.
Le jour, la limite entre le ciel et le bâtiment disparaît. En fonction de la lumière, son enveloppe fluctue, elle brille. En hiver, les colonnes sont capable de fixer la neige de différentes manières ajoutant à l’étrangeté.
La nuit, le musée devient un immense écran à 3 dimensions. Il diffuse des jeux de lumière ou des vidéos en 3D visibles depuis le pôle de Khodynskoye.
Le musée change en fonction des moments de la journée et des saisons.
Certains poteaux en acier sont structurels, d’autres sont musicaux fonctionnant à la manière d’un orgue géant. Ainsi, le bâtiment peut chanter dans Moscou 5 minutes par jour ou à l’occasion d’événements spéciaux.
Le musée d’art est un instrument de musique à l’échelle de la ville. Il peut être contrôlé par des artistes et/ou par l’intermédiaire d’ordinateurs qui gèrent l’interactivité.
Mêlant différents environnements, nous combinons , la tradition et les avant-gardes avec un style classique intégrant de nouvelles technologies notamment à travers le développement durable.