2010-2015 – Habitat pétale _ France
Projet Un habitat d’occupation transitoire adapté et adaptable
Surface Un module (un pétale): 39 m², deux modules: 78 m², trois modules: 117 m², etc
Équipe Éric Cassar, Yakoub Nasri (2015), Marie Moleva (2015), Marina Benedetti (2015), Lamia Nekka (2013), Juvenal Rubiños (2010), Céline Lecoute (2010), Natalia Lucar (2010), Noureddine Sehil (2010)
Appel
Architectes engagés nous avons concu l’habitat pétale (Télécharger le dossier) : un habitat d’occupation transitoire modulaire adapté à la fois à la question du logement des migrants ou réfugiés et à celle des citoyens précaires.
Nous pensons qu’en regroupant ces deux types de population, ponctuellement en marge de notre société, nous pourrions créer une synergie positive, à la fois pour eux (avec comme objectif la ré-insertion) mais également avec tous nos concitoyens.
En effet ces habitations assemblées (plusieurs pétales créent une fleur, plusieurs fleurs un bouquet) incluent aussi un espace ouvert vers la ville et générateur de lien. Il propose l’apprentissage des langues et des cultures, le francais mais aussi les langues étrangères, des ateliers, des témoignages de vie, de la convivialité…
L’objectif étant de mettre en valeur l’échange et la solidarité : répondre à leur besoin et faire bénéficier les autres habitants de leurs expériences et savoir-faire.
Si vous etes interressés ou que vous partagez cette idée nous lançons un appel et vous pouvez nous aider en relayant notre demande : nous cherchons
- des villes prêtes à accueillir des habitats pétales ponctuellement (de 3 à 5 ans) sur un de leurs terrains (une place publique, un parking, une dent-creuse, un tiers lieu)
- un ou des industriels interressé pour développer un premier prototype
- toute personne disposée à s’impliquer dans ce projet (en propre ou par un financement)
Le projet
Première réponse à une situation d’urgence, l’habitat d’occupation transitoire s’inscrit dans tout type d’environnement, il est en parti bio-dégradable (utilisation de matériaux de ré-emploi) et en partie réutilisable. Il doit d’abord protéger l’homme de l’environnement (lui offrir un toit), mais il doit également, le temps passant, être source de confort, de plaisir. Il doit favoriser l’intégration sociale des individus en s’ouvrant vers son environnement extérieur (quartier, ville, campagne). Les populations doivent se l’approprier.
Ces habitations bien que temporaires doivent devenir des lieux c’est-à-dire des espaces d’échange avec leur identité et leur histoire. Ces habitations doivent s’adapter, séduire, apporter de la couleur, être vecteur de beauté et de plaisir, offrir des espaces agréables et diversifiés tout en répondant aux paramètres de l’habitat transitoire : économie, facilité de déplacement.
Tout commence avec quelques éléments de base qui agissent comme des briques. Ils ne sont pas trop petits de manière à limiter leur nombre et pas trop grand de manière à faciliter leur transport. A partir d’un certain nombre d’éléments de base on crée un module ou « pétale ».
L’assemblage de base fonctionne ensuite par un regroupement de 3 modules (les ‘pétales’ deviennent « fleur »), même si ces modules peuvent également être agencées différemment. Selon le type de cloisonnement intérieur et le nombre de niveaux, l’espace se modifie et s’adapte. Il inclus des lieux mutualisés ouvert à plusieurs résidents mais aussi aux autres habitants de la villes. Ils permettent de découvrir la langue et la culture du territoire d’accueil mais aussi de partager des expériences, d’échanger…
Cette « fleur » peut ensuite s’associer à d’autres, différentes, devenant ainsi l’élément d’une longue chaîne plus ou moins ordonnée (« bouquet » ou « prairie »). Une fois la durée d’implantation écoulée, l’habitat pétale se démonte et se transporte vers un autre territoire.